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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 13:57

Nous avons passé du temps, cette semaine, aux côtés des employés municipaux en grève, pour les écouter et comprendre ce qui se passait. Nous avons également entendu ce que disait le Maire et ses adjoints, même s'ils n'ont jamais souhaité nous associer à la réflexion ou nous informer directement de leur position.

Notre réaction, collective, est résumée dans le communiqué que nous avons fait paraître dans La Dépêche de samedi matin :

M. Lafon veut faire un exemple, et prend le gouvernement pour modèle

Comme le 16 septembre, une large majorité des employés municipaux de Castanet-Tolosan étaient en grève reconductible cette semaine à partir du mardi 23 septembre.

Cette situation regrettable résulte de la décision prise unilatéralement par le Maire, sans aucune concertation, d’augmenter le temps de travail annuel et de mettre fin aux jours de RTT négociés dans le cadre d’un accord, et ceci sans aucune compensation financière.

Le groupe des élus de l’opposition « Castanet en Mouvement » dénonce la méthode employée par le Maire, faite d’intransigeance et de mépris envers des personnels municipaux qui ont à cœur de bien faire leur travail au service de tous les Castanéens.

Il est possible de gérer une commune sans dégrader brutalement les conditions de travail des employés les plus modestes, y compris dans un contexte national de désengagement de l’Etat. De nombreuses communes de l’agglomération toulousaine de taille comparable à Castanet le démontrent chaque jour.

Nous demandons à M. Le Maire de réunir d’urgence le Conseil Municipal afin d’informer l’ensemble des Conseillers municipaux. M. Lafon ne doit pas avoir peur de provoquer le débat, même contradictoire, au sein de l’assemblée démocratique de notre commune.

Nous assurons les employés municipaux de notre soutien dans leur lutte pour le respect des engagements passés et l’exigence de véritables négociations,

Le Groupe « Castanet en Mouvement »

Cécile Payan - Xavier Normand - André Pennavaire - Yvette Lesoin - Sylvie Bories - Marie-Régine Bardoux - Jean-Marc Huyghe - Dominique de la Lande

Les grévistes nous informent régulièrement à travers leur blog : http://municipaux31320.skyrock.com/.

Le Maire a tenu à informer les Castanéens dans une belle lettre, sur papier à en-tête et sous enveloppe cachetée, belle opération qui a dû coûter cher à la commune, histoire de montrer que pour lui le temps des "tracts" est terminé…

Avec tout cela en main, voici des réflexions plus personnelles.

La discussion porte en apparence sur les 1607 heures de travail annuelles, mais les syndicats ont fait savoir qu'ils étaient prêts à travailler 1607 heures… alors où est le problème ? simplement du côté des rémunérations et autour d'un principe simple que le candidat N. Sarkozy avait retourné le temps d'une campagne : "quand on travaille plus, on doit être payé plus".

L'argument tombe dans le courrier du Maire : "les agents travaillent 1557 heures par an et sont payés pour 1600". Allons jusqu'au bout du raisonnement, cela signifie que la Mairie leur faisait un cadeau, régulièrement, depuis des années, cadeau qui a même été "officialisé" par le Maire dans son courrier du 15 mars 2004 qui a été utilement reproduit au dos du tract des grévistes le 21 septembre 2008. Soyons sérieux, un cadeau qui dure depuis des années et s'applique à tous et en toute transparence de gestion, cela s'appelle un salaire !

Pour des salariés du privé (dont je fais partie depuis 18 ans), parfois assimilés à des forçats privés de droits sociaux, il serait facile de plaider devant les Prud'hommes et de gagner face à un employeur aussi indélicat que la Mairie de Castanet-Tolosan en septembre 2008 !

Ainsi, ce qu'on appelle un "avantage acquis" pour lequel beaucoup de salariés se battent, c'est ni plus ni moins une clause contractuelle dans la relation avec leur employeur, que celui-ci soit public ou privé. Cela ne signifie pas pour autant que le bénéficiaire soit tellement "avantagé"…

Revenons donc au fond de l'affaire : le Maire veut remettre en cause un élément majeur du contrat qui lie la municipalité et ses employés, il le fait de façon brutale et sans concertation préalable avec les représentants du personnel ou les conseillers municipaux et justifie cette brutalité par l'état des finances de la commune. Cela pose deux questions : où en sont réellement les finances ? La méthode employée est-elle la bonne face à la situation réelle ?


Sur l'état des finances, nous savons qu'il n'est pas bon, avec une "capacité d'autofinancement" négative (le coût du fonctionnement est supérieur aux recettes courantes, ce qui ne permet aucun investissement et creuse la dette) depuis plusieurs années, et pourtant… la communication d'A. Lafon sur le sujet est tout sauf claire :

  • en campagne, il assure les Castanéens que tout va bien et que l'opposition n'a aucune raison, sinon de politique partisane, de s'inquiéter ;
  • au début de la grève et dans son courrier, il décrit une situation très grave ;
  • dans La Dépêche, il indique que l'enjeu est maintenant celui d'un "geste d'anticipation sur l'avenir".


Que penser de tout cela ?

1-  qu'une bonne gestion des finances publiques est essentielle pour mener un projet politique dans la durée, et que l'improvisation permanente nous emmène dans le mur ; nous l'avons déjà dit durant la campagne et nous continuerons à le dire !

2-  que les orientations de la municipalité ne sont toujours pas claires et que ce ne sont pas quelques économies sur le salaire des employés les plus modestes, qui seront "toujours ça de pris", qui résoudront le problème durablement ; nous demandons d'ailleurs un vrai débat sur ce thème.

3-  que la situation actuelle ne justifie pas cette forme "d'état d'urgence" qui interdirait toute concertation.


Parlons de la méthode. Deux constats sont clairs :

1- toutes les collectivités de la taille de Castanet connaissent les mêmes conditions (désengagement de l'Etat, prix des matières premières, etc.) ;

2- de nombreux Maires de communes voisines et comparables à Castanet (Ramonville, St-Orens, Escalquens, …) sont venus soutenir les grévistes, alors qu'ils ont aussi des services à gérer, des employés à payer, des budgets à équilibrer, des syndicats avec qui discuter, des CTP à réunir…

Vous en connaissez beaucoup, des patrons d'entreprises qui viennent soutenir les salariés en grève à l'usine voisine ? Cela veut simplement dire qu'il y a plusieurs méthodes pour faire face à une réalité donnée :

  • celle d'A. Lafon, nous la connaissons maintenant, mais sur quoi peut-elle déboucher ? Sûrement pas sur une amélioration du service aux citoyens, même pas en terme de rapport "qualité-prix" : ce n'est pas avec des employés démotivés, coupés de leur encadrement et des élus de la majorité, qu'on se remontera les manches demain ; les "turbulences" à venir dont parle le Maire dans son courrier ne sont pas que "budgétaires", elles sont celles d'une société où il faudra se serrer les coudes ;
  • l'alternative, c'est de poser le problème, de discuter avec les partenaires, d'impliquer l'encadrement et les adjoints, de prévoir également de partager les efforts ; c'est ce que font beaucoup de Maires et c'est ce que nous étions en droit d'attendre quand il était question lors du dernier Conseil Municipal de la mise en place d'une "gestion des ressources humaines".


Pour finir, il y a un point que je voudrais souligner à la lecture de l'interview d'A. Lafon dans La Dépêche d'hier et qui me semble relever d'un positionnement clairement idéologique. Je passe sur le fait que "la grève donne des idées pour supprimer quelques postes dans la collectivité", apparemment ces idées n'avaient pas attendu la grève, mais la suite est plus grave : "le cours (coût ?) horaire est trop élevé et non-concurrentiel". C'est un argument couramment utilisé dans le privé pour externaliser, voire délocaliser, une part croissante de l'activité. Dans de nombreux cas, cela permet de faire réaliser le travail par des salariés qui ont (encore) moins de droits. Dans le cas des services municipaux, cela peut déboucher sur des emplois précaires, à temps partiel, tenus pourquoi pas par des titulaires du RSA ; cela permettra bien entendu de faire des économies budgétaires, mais à quel prix pour la société ? A. Lafon veut-il augmenter le niveau de précarité dans notre collectivité avant même d'avoir considéré d'autres pistes de travail ? C'est un point que j'aimerais bien débattre avec lui s'il était prêt à débattre…

Alors aujourd'hui, tout bien pensé, sans que cela relève d'un calcul ou d'un positionnement de principe, je me sens pleinement solidaire des employés municipaux de Castanet dans leur lutte pour le respect des engagements passés et l’exigence de véritables négociations.

Rédigé par : X. Normand

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 15:46

Une large majorité des employés municipaux étaient en grève hier et un préavis est déposé pour une nouvelle grève reconductible dans les prochains jours. Ils viennent en effet d’apprendre que le maire avait décidé, sans jamais consulter les représentants du personnel, d’augmenter leur temps de travail annuel et de mettre fin aux jours de RTT négociés dans le cadre d’un accord, et ceci bien entendu sans aucune compensation financière. Il souhaite également à terme diminuer les effectifs en réorganisant les services.

 

Pour avoir été des leurs et les avoir côtoyés pendant près de 10 ans, je sais combien les personnels municipaux ont à cœur de bien faire leur travail, quels que soient les élus en place, car, partageant leur quotidien avec celui des Castanéens, ils mesurent en direct l’efficacité de leur action. Ici comme dans toutes les petites et moyennes communes, la notion de service public prend tout son sens. La plupart des salaires sont modestes, le contact permanent avec la population est exigeant, mais la conscience de contribuer au bon fonctionnement de la cité est une réalité valorisante pour beaucoup.

 

Le préambule est un peu long mais il dresse le contexte local de ma mauvaise humeur.

 

Au niveau national, Nicolas Sarkozy « réforme » à tour de bras, sans effort de concertation, dans la précipitation et l’accumulation pour limiter les capacités de réaction, toujours dans le même sens et toujours contre les mêmes : il s’agit de pointer du doigt ceux qui profiteraient du système, les malades, les chômeurs, les fonctionnaires, les sans papier, et j’en passe… au préalable, les cadeaux fiscaux ont été faits aux plus riches et aujourd’hui les « caisses sont vides », la populasse doit donc faire des efforts !:

 

Pendant la récente campagne municipale, quand nous disions que Monsieur Lafon était un homme de droite, adepte d’un fonctionnement digne de Sarkozy, certains disaient que nous exagérions. L’attitude actuelle du maire de Castanet nous donne hélas raison.

 

Alors que Monsieur Lafon dirige la commune depuis plus de 7 ans, il découvre tout à coup un rapport de la cour régionale des comptes datant de fin 2007 lui recommandant l’augmentation du nombre d’heures de travail pour les employés municipaux. Et c’est ainsi qu’il déclare (18 mois plus tard !) que la masse salariale communale est trop importante, alors qu’il a largement contribué à son augmentation ces dernières années. Il laisse entendre également que notre commune serait désormais à deux doigts de la mise sous tutelle ! Sous couvert de la loi qui exigerait un nombre minimum d’heures de travail par an, il dénonce aujourd’hui unilatéralement des acquis salariaux qui ne sont pas la cause des difficultés financières de notre commune. Il me fait penser à ces dirigeants de multinationales qui licencient leurs salariés pour compenser leurs erreurs de gestion. A quand le parachute doré pour Monsieur Lafon ?

 

Plusieurs d’entre nous étaient présents hier pour soutenir les employés qui manifestaient dans Castanet. Cécile Payan a également assisté à la réunion qui s’est tenue avec Monsieur Lafon et les représentants du personnel, ce qui lui a permis d’interpeller le maire et de le placer face à ses contradictions.

 

Le maire et sa majorité comptent faire adopter ces scandaleuses remises en cause des droits des salariés lors du prochain conseil municipal. Est-il utile de préciser que notre groupe s’y opposera ? D’ici là, nous espérons que la mobilisation en cours portera ses fruits et que les Castanéens seront nombreux à soutenir les employés municipaux et le respect qui leur est dû.

Rédigé par : S. Bories

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14 septembre 2008 7 14 /09 /septembre /2008 19:27
J'en vois déjà hausser les sourcils et se demander ce que vient faire un post sur la visite du Pape à Lourdes dans un blog consacré à Castanet. Non, il s'agit de notre Bernadette et non de la Soubirou.

J'aime bien Bernadette. C'est une habitante et une militante investie, présente chaque fois qu'il faut donner un coup de main. Mais voilà : Bernadette est une pugnace. Depuis que nous sommes élus dans l'opposition, elle est en revendication permanente. Que fait le groupe "Castanet en Mouvement" ? Comment fait-il pour faire passer l'information ? Quelle expression a-t-il sur telle et telle question ? Comment pouvons nous fédérer au delà de la campagne électorale ? Etc, etc ...  Nous avons plusieurs fois expliqué qu'il nous fallait un peu de temps, que nous suivions tous les dossiers mais que les outils, tels que ce blog, ne pouvaient que progressivement être mis en place. Trouver sa place, mais aussi le ton juste dans l'opposition n'est pas chose facile, demande du temps et de l'énergie.

Bernadette attend notre expression sur la rentrée scolaire à Castanet. "Alors, c'est pour quand ?". "C'est pas un peu tard maintenant ?". Non, Bernadette, ce n'est pas trop tard. Ce n'est pas trop tard parce rien n'est réglé, parce que la Municipalité, en dehors de l'acceptation de la réforme qui impose une semaine de 4 jours (alors que la plupart des communes de l'agglomération ont demandé, et obtenu (!), une dérogation pour cette année) n'a toujours pas proposé de solutions concrètes et viables.

Demain a lieu la première Commission municipale "éducation" de la rentrée et le sujet est à l'ordre du jour. Il sera alors toujours temps de faire un compte-rendu détaillé des pistes évoquées (du moins, j'espère que des pistes seront évoquées !) et de lancer le débat.

Bien sûr ce blog se doit d'être réactif, mais, Bernadette, une expression différée n'est pas le signe d'une absence de réactivité. Les 8 élus du groupe "Castanet en mouvement" veillent à être présents aux Conseils Municipaux (et chacun d'entre eux fait l'objet d'une étude consciencieuse), aux Commissions, communales comme intercommunales. Nous avons également chacun des investissements militants et/associatifs, mais aussi des vies professionnelles et personnelles. Allez, je n'y résiste pas : Pour ma part, dans une période de changement professionnel, il me faut aussi gérer la reprise d'activité scolaire de deux enfants en primaire, faire entendre quotidiennement au plus jeune que oui, à partir de maintenant, il aura des devoirs tous les soirs, soigner les rhumes pré-automnals (un garçon est toujours à l'agonie lorsqu'il a le nez qui coule), les nourrir sainement (je résiste, je n'ai pas encore pris mon abonnement chez Picard) .... et assurer en ce début de semaine, la réunion de Commission lundi à 18h (horaire un peu difficile lorsqu'on travaille à Toulouse), celle de mardi à l'école, le soutien aux agents municipaux en manif le matin même à 11h au marché, la réunion pour les élections sénatoriales le mercredi, suivie d'une réunion sur le scolaire en soirée ....

Voilà, une fois que tout le monde est couché, je retrouve le chemin du blog ce dimanche à 22h (et le repassage attendra !). Promis, Bernadette, je trouverai toujours le temps de communiquer. Mais par pitié, laisse moi encore deux jours pour le message sur la rentrée ...

Rédigé par : C. Payan
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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 20:04
Je m'étais engagée auprès du groupe, la semaine dernière, à faire le premier billet  post grandes vacances sur ce blog sur la rentrée scolaire. Malgré le côté "marronnier" du sujet, il nous semblait important de faire un point sur la réforme imposée cette année, et la façon dont celle-ci avait été appliquée dans la commune. Préoccupations familiales, contraintes professionnelles ... je n'ai pas trouvé le temps de rédiger ce texte.
Un appel reçu en début de soirée m'oblige à me secouer pour reprendre le fil de ce blog. Il émanait d'un représentant du collectif SDF. Celui m'informait qu'un rassemblement de soutien aux SDF qui squattent la maison délabrée vers la Ritournelle aurait lieu jeudi à 11h devant la Mairie.

Le dimanche du 2e tour des élections municipales, nous passions, avec Emilie, Véronique et Sylvie devant la bâtisse, quand deux de ces squatters nous ont interpellées et invitées à venir visiter leur installation. Nous avions pu alors mesurer leurs difficultés, mais aussi leur volonté de trouver des solutions pour sortir de leur précarité. Le plus jeune d'entre avait pointé les incohérences du système : il n'avait pas de logement fixe, donc ne pouvait pas trouver de travail et sans travail ... comment trouver un logement ?
Ils avaient, avec la médiation du Collectif SDF, pu rencontrer le Maire/Candidat et celui-ci leur avait promis, s'ils prouvaient leur volonté de s'intégrer à Castanet, justifiaient de leur recherche d'emploi, de logement , de les aider dans cette démarche. Depuis, ils ont tenus leurs engagements... et plus aucune nouvelle de la Mairie.
La propriétaire du logement squatté, lasse d'attendre, a demandé l'expulsion des SDF. L'audience est prévue le 19 septembre prochain.

Bien sûr, je vais rédiger le billet promis sur la rentrée scolaire, sur les incertitudes de l'été, sur la concertation ratée, sur les difficultés rencontrées par les parents pour s'organiser. Mais franchement, ce soir, quand certains luttent pour leur survie, ça ne me parait pas être la priorité. Simple respect.

Rassemblement de soutien devant la Mairie jeudi 11 à 11h. Venez nombreux !


Rédigé par : C. Payan
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 09:59
Aprés-midi éprouvante ce vendredi : Victorine est convoquée au Palais de Justice pour répondre de sa non-présentation à l'embarquement vers son pays d'origine. J'y retrouve les membres de son comité de soutien, compagnon, employeurs, amis. En attendant sa comparution, nous sommes les témoins effarés des dérives engendrées par la misère. Un ancien légionnaire comparaît pour avoir giflé un travailleur social qui refusait de lui dire où se trouvait sa compagne, alcoolique comme lui. Un jeune Algérien a refusé l'embarquement à Blagnac ; Son avocat tente de démontrer qu'il est le seul soutien possible pour sa mère, qui vit à Toulouse, gravement handicapée ...
Le Tribunal a l'air de s'ennuyer ferme. Un juge joue avec un cure-dent, un autre est très attentif à la propreté de ses ongles. On perd sans doute quelque senbilité à entendre ces histoires au quotidien. Malgré tout le Président semble toujours avoir une oreille attentive. Il fait également preuve d'humanité dans ses questionnements puis dans ses jugements.
Nous comprenons que Victorine va pouvoir bénéficier de cette compréhension lorsque le Procureur réclame qu'on la déclare coupable (le cas de soustraction est avéré), mais qu'elle soit dispensée de peine.
Le recours déposé contre le refus de titre de séjour n'étant pas suspensif, Victorine était succeptible d'être arrêtée et reconduite à la frontière le soir même. Le Tribunal lui accorde un répit jusqu'au 30 septembre.

La mobilisation autour de Victorine est essentielle avant cette échéance. Vous pouvez contacter son comité de soutien en adressant un mail à :
victorine_31@hotmail.fr.


Le soir même, nous soumettons au Conseil Municipal de Castanet une motion, qui sera adoptée à l'unanimité.


Mme Victorine D., mère de famille originaire du Cameroun, qui a longtemps résidé à Castanet, est menacée depuis plusieurs semaines d’une reconduite à la frontière.

 

Au mois d’août 2006, Mme D. aurait été battue et mise à la porte par son mari.

 

Malgré la plainte déposée à la gendarmerie de Castanet le 26/08/2006, le certificat médical des hôpitaux de Rangueil et l’arrêt de travail qui semblent prouver qu’elle a quitté le domicile conjugal suite aux violences qu’elle aurait subies de la part de son époux, le Préfet de la Haute-Garonne refuse à Mme D. le renouvellement de sa carte de séjour et l’assortit d’une obligation de quitter le territoire français. Elle se trouve, de ce fait, victime d’une double violence.

 

Par deux fois, Mme D. a été arrêtée et conduite au centre de rétention de Cornebarrieu. Suite à la mobilisation de l’association qui l’emploie et des familles chez qui elle travaillait au quotidien, l’arrêté d’expulsion a pu être suspendu. Elle est maintenant dans l’attente de la décision du tribunal administratif de Bordeaux qui statuera bientôt sur sa demande en appel.
Victorine D. bénéficiait jusqu’ici d’un emploi à durée indéterminée, sur des fonctions de services à la personne, ses deux filles et ses quatre petits enfants vivent également en France. Elle est un parfait modèle d’intégration mais elle est néanmoins victime d’une administration et d’une politique d’immigration qui néglige l’humain au bénéfice du chiffre.
 

Le Conseil municipal de Castanet-Tolosan appelle M. le Préfet de Haute-Garonne à réexaminer le dossier de Mme D. afin de lui permettre de continuer à vivre et travailler en France, au côté de son compagnon, de ses enfants et petits-enfants.


Rédigé par : C. Payan
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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 08:18

J'ai trop raillé ici le style ampoulé et la vacuité des articles paraissant dans la Dépêche du Midi pour ne pas faire preuve, aujourd'hui, d'honnêteté et souligner la justesse du ton de l'article relatant l'histoire d'une Castanéenne, Victorine.
Le journaliste nous apprend le drame vécu par cette Camerounaise, mariée à un Français qui la battait. On sait le courage qu'il faut aux femmes qui subissent les coups d'un conjoint pour s'affranchir de cette relation intolérable. Bien que Victorine doive le renouvellement annuel de sa carte de séjour à cette union, elle a eu le courage de demander le divorce. Mais le sort (et la Préfecture !) s'acharne : cette démarche lui vaut un arrêté de reconduite immédiate à la frontière. Arrêtée puis détenue à Cornebarrieu, Victorine se cache aujourd'hui pour échapper à la police.
Voici le résultat de la politique des quotas qu'impose le gouvernement Sarkosy : qu'importe les situations particulières, qu'importe les conséquences, il faut faire du chiffre, montrer aux Français qu'on a des "c....", qu'on va "nettoyer" rapidement le territoire. Mais les mesures les plus poujadistes résistent parfois mal à l'épreuve de la proximité. Nul ne peut rester indifférent à la situation de Victorine. L'écho médiatique est une première étape mais il me semble nécessaire d'activer tous nos réseaux pour inviter à la mobilisation et faire pression.
Je cherche pour ma part à contacter l'association qui emploie Victorine comme auxiliaire de vie pour savoir quelles actions coordonnées peuvent être entreprises.

L'article de La Dépêche du Midi : http://www.ladepeche.fr/article/2008/06/03/457475-Castanet-Tolosan-Moi-Victorine-D-53-ans-femme-battue-et-menacee-d-expulsion-je-vis-cachee.html

Rédigé par : C. Payan

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 16:02

Le soir des résultats Arnaud Lafon a proposé à Cécile, en direct sur TLT, et à la surprise générale, le poste d'adjoint au Maire délégué à la démocratie participative. Le comité de campagne, los de son ultime réunion, valide la décision de refuser cette proposition. Malgré les discours et une campagne totalement "aseptisée", nous savons qu'Arnaud Lafon mène une politique en conformité avec ses convictions, c'est à dire de droite. Nous ne pouvons accepter de cautionner, en intégrant son équipe, une façon de voir et de gérer la ville que nous avons dénoncée durant le mandat précédent et la campagne municipale.

Il nous est proposé, en revanche, une réprésentation au Conseil de Communauté du Sicoval à condition que Christophe Lubac, le Maire de Ramonville, désigne également un conseiller municipal d'opposition. Le groupe majoritaire gauche plurielle accède à cette demande et valide ce choix lors du premier conseil municipal, le 21 mars. 

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 15:31
20h10. Au local de campagne, les comptes ont été rapidement faits. C'est, il faut bien le reconnaître, un des rares avantages de l'utilisation des machines à voter dans notre commune : en 10 min, nos relais dans les différents bureaux de vote nous ont communiqué les résultats. Nous avons perdu de 165 voix.
Il faut bien se diriger vers la Mairie, bureau centralisateur, pour entendre la procclamation officielle et les cris ravis de certains. D'autres expriment une déception sincère ; quelques-uns répriment un sourire et prennent une mine compassée de circonstance.
Nous fêterons, ce soir là, jusque tard dans la nuit, la belle victoire de Pierre Cohen à Toulouse.
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